Parce que la vie est une forêt, enfants nous ne sommes pas tous vaillants ou armés pour pénétrer dans celle-ci ou même se diriger selon le sens imposé par les gardes forestiers.

Parfois lorsque nous sommes adolescents, en pleine frondaison, certains passages entre les forêts inéquiennes, primaires, secondaires denses, brumeux nous effraient et voir nous immobilisent sur une terre en feu près d’un chablis . Essence pionnaire,  jeune adulte, certains chemins bondés par des organismes ravageurs nous font chuter ou nous replier à l’ abri d’ une clairière afin de se protéger des regards qui peuplent les arbres sciaphiles. Il faut réapprendre à allumer notre flamme, repérer nos sentes boisées de mures et de clochettes. Les rencontres au détour d’un volis de grand chêne centenaire nous font entrevoir des coins de cieux bleutés, des levers de soleil dorés à deux et par un geste magique à quatre ou à six. La tête en l’ air, les êtres et la faune rencontrés sur les sentiers, la fragilité de notre âge peut nous détourner et nous faire trébucher au détour d’une racine ou nous élever le long de la canopée jusqu’à un arc en ciel.

Alors si la sophrologie est un objet de la vie, elle serait boussole. Son aiguille qui rééquilibre les poles: le nord du sud, l’est de l’ouest. Aimantée par l’ étoile polaire, la plus brillante, de notre ciel , elle illumine et nous fait ressentir ces petites cailloux blancs déposés pour nous et qui sillonnent ou traversent les exploitations forestières, les landes, les rivières afin d’ emprunter notre chemin: celui qui est le plus juste pour atteindre notre étoile sirius.